Un coup de fil et l'impression que la vie s'arrête. En fait, la vie ne cesse pas, mais une vie se termine vraiment. En tous cas, dans la tête. Ça fait mal.
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De savoir, qu'il n'est juste possible que de regarder en arrière et tous ces beaux moments, ces moments doux, en chanson, en berceuse, en sourire, en chaleur, ne seront plus jamais. C'est juste l'enfance qui s'en va. Ce n'est pas qu'on veuille s'écarter du chemin, mais il n'est pas possible de faire demi-tour. Et finalement, dans la vie, il n'y a pas de seconde chance. Alors maman me dit qu'il va falloir couper le cordon. Oui, couper le cordon. Car on s'imagine être autonome, indépendant, aller de l'avant, mais finalement… on a toujours autant besoin d'eux. Je n'ai pas envie de partir moi. Mais c'est quand je repense à ces douceurs de l'enfance, ces soirées tranquilles. Je ne veux pas partir. Pourquoi faudrait-il couper le cordon d'ailleurs ? De toute façon un jour, ils vont mourir, je vais mourir. Alors, ne pourrait-on pas rester coller tout le temps. Ne pas s'éloigner. L'amour est grand et même si la vie a ses aléas, je préfère rester dans leur bras que de partir vers l'inconnu. C'est vrai, l'inconnu est excitant, j'aimerais pouvoir découvrir plein d'autres belles choses. Mais quelle plus belle chose qu'une maman et un papa, et leur odeur. Il faudrait pouvoir partir, c'est vrai, mais il faudrait pouvoir toujours revenir. Pourquoi les gens partent et ne se retournent pas ? Ils savent qu'ils ne peuvent pas, car le passé sera toujours le passé. Mais on peut quand même revenir s'asseoir sur un vieux fauteuil et partager de bons moments avec ceux qui nous connaissent le plus, ceux qui ont toujours été là, pour notre épanouissement, pour notre bonheur, pour nous aider justement à affronter ce monde quand on grandit et qu'on s'éloigne petit à petit.
Pourtant, il faut bien se l'avouer, vouloir retourner dans sa famille, ne jamais vouloir la quitter, c'est surtout vouloir rester dans l'enfance. Parce qu'aujourd'hui, tout ce qu'on peut faire c'est pleurer, de joie en revivant tous ces instants privilégiés, de tristesse car c'est parti indéfiniment. Bien sûr, il y a d'autres bonheurs, un petit frère, une petite sœur, qui éclairent l'avenir, qui transportent d'espoir. On ne peut pas regretter, on ne peut pas vouloir que tout reparte 15 ans avant et qu'ils n'existent pas. Mais on voudrait, pour une fois, revivre une petite scène enfouie dans la mémoire à jamais, sentir une odeur, écouter une chanson. Là, on ne peut que fermer les yeux et faire semblant d'écouter, faire semblant d'être assis sur un fauteuil à écouter un bien-aimé chanter, faire semblant d'être dans un lit à entendre des voix familières et rassurantes, faire semblant de faire semblant de dormir pendant qu'on vous embrasse…
Alors, pourquoi couper le cordon ? Quel est l'intérêt à part partir vers le froid, où les gens ne savent plus dire bonjour, ne savent plus rire pour rien, ne savent plus avoir de la compassion. Alors que tous les sentiments réunis sont dans une seule maison, pleine de rire, avec toutes ces images familières.
D'accord Maman, je partirai, on ne pourra plus se voir tous les jours, je suis déjà partie d'ailleurs, un petit pas, mais maintenant, on ne pourra plus se voir une fois par semaine, à peine une fois par mois, et un jour quelques fois par an ? D'accord, il faudrait continuer sur ce chemin, mais ce qui est sûr, c'est qu'il y aura toujours des détours par chez vous, par chez moi, je reviendrai toujours. Attendez-moi.
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La honte de Dieu
mercredi 28 mars 2007
Le cordon de la vie
Un coup de fil et l'impression que la vie s'arrête. En fait, la vie ne cesse pas, mais une vie se termine vraiment. En tous cas, dans la tête. Ça fait mal.
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lundi 12 mars 2007
Ma rivale
Elle a les yeux bleus et les cheveux blonds, elle est belle et elle rayonne. Elle a un petit copain avec qui elle vit, plein d’amis, plein de soirées.
S’il n’y avait que ça. Mais en plus elle est intelligente et elle réussit.
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A l’inverse, je suis marron partout, je n’ai rien à dire à personne, j’ai des amis à l’autre bout de la France et je ne sors jamais. J’aime ma télé, ma musique, mes bouquins. Et je suis moins intelligente qu’elle.
Le pire c’est ça : l’inconvénient de se sentir laide et seule ne se compense qu’avec la fierté d’être très intelligente et cultivée. Mais voilà : depuis peu, et à cause d’elle, je me sens nulle partout.
Enfin, je me sentais nulle. Car voilà, il faut faire le bilan de ma jeune vie pour s’apercevoir que le bonheur a largement dominé. Ce n’est pas une petite blonde qui va le gâcher ! ! Il faut savoir se relever dans la vie. Je suis tombée il y a quelques instants il me semble, quand j’ai réalisé qu’elle avait tout pour elle et que surtout, elle était aimée de tous. La vierge Marie version suédoise. Alors qu’une grande fifille se promenait toute seule dans les couloirs de la fac, sainte Marie était entourée d’une groupie. Nan, j’exagère, elle avait deux copines. Enfin pour moi c’est pareil, je n’ai pas d’amis. Enfin, je n’en avais pas jusqu’à ce que je décide de m’ouvrir, et c’est là que je me suis relevée… une première fois. Oui parce je suis devenue sa copine, entre autres, et maintenant on est quelques-unes unes à former un petit groupe hétérogène, belles filles, marrantes, toujours de bonne humeur et qui avancent joyeusement dans la vie. Le problème est survenu quand je me suis rendue compte que, décidément elle était plus populaire. Rien à faire. En même temps, je ne parle pas, je ne souris pas, je suis un poster. Forcément, je ne pourrais pas être la plus populaire. Mais que ça m’agace, elle est là, toute souriante et tout le monde la regarde et l’écoute, comme la mère du Messie en gros.
Deuxième chute. C’est là qu’il faut se demander pourquoi ? En effet, j’ai toujours été un peu en retrait mais ce n’est pas par timidité, plutôt par ma propre volonté de me protéger : ma vie amicale n’a été faite que d’amis qui sont partis –par la force des choses, la vie quoi-, forcément il arrive à un moment où on n’en veut plus des amis. Or, je ne me suis jamais plaint de ce retrait et les filles populaires, il y en a des tas, j’en ai connu plein, et jamais elles ne m’ont dérangé. Au contraire, je les aimais bien et c’est tellement agréable de voir des personnes belles et souriantes et intéressantes surtout.
Alors pourquoi celle-là m’a posé un problème ? Je pense que je venais de me relever et que j’attendais beaucoup de choses de cette renaissance, en d’autres points réussie par ailleurs. D’ailleurs, j’ai rapidement remarqué son charisme au sein d’un groupe. Mais au fil des mois, le fait qu’elle l’ouvre a fait que j’ai commencé à me la fermer. Tout simplement parce que je ne suis pas toujours d’accord avec elle et que je me suis confrontée à elle : oh quelle erreur. J’ai trahi une religion, je suis une vraie hérétique. Ce fut là mon malheur. Car qui idolâtrerait un poster plutôt que d’écouter une sainte. Je suis devenue le vilain petit canard.
Bon d’accord, j’exagère encore, je sais qu’on m’apprécie. Mais avec elle, c’est plus pareil. C’est comme si on était entrée en rivalité.
C’est là que je me relève une deuxième fois. Car qui dit rivalité, dit potentiel égal. Donc je suis à sa hauteur. Mon Dieu merci, moi aussi je pourrais être canonisée !Alors ma confiance est restaurée. Je vais pouvoir parler comme je veux devant elle, après tout… ce n’est qu’une blonde !
Mais surtout, c’est une copine, et finalement, on passe de bons moments ensemble. Elle me fait rire, et elle sait que je suis attentive à ce qu’elle dit. Et même si elle l’est moins à mon égard, ce n’est pas grave car je n’ai pas absolument besoin d’elle pour me sentir bien. Et qui sait, à force, on deviendra amie, malgré nos « confrontations ». D’ailleurs c’était avec une de mes plus grandes amies, il y a quelques années, que j’eut mes plus belles disputes ! Qui sait ? Ce n’est pas la jalousie ni l’envie qui fera mon succès. C’est en avançant sur mon petit bout de chemin et elle ne pourra que m’aider : sa réussite me motive d’autant plus car au fond de moi, quand j’arrête d’être bête et de me dévaloriser, je sais que je suis tout aussi intelligente, que je suis cultivée, que j’ai des choses à dire (oui, oui !) et j’ai plein de soirées de prévues (lol). Et je n’ai pas les yeux bleus ni les cheveux blonds mais il paraît que je suis la plus belle - les rêves servent à ça-. En tout cas, il faut tenir tête, toujours savoir se relever, souffler sur la petite mèche d’effort, relever les manches, et se jeter dans le bonheur complet, comme je l’avais toujours fait.
Toute une petite anecdote pour voir que la vie ce n’est pas ça : regarder les autres et pleurer, toujours se comparer. Le bonheur est ailleurs. Marie restera toujours sainte mais bon nombre d’hommes et de femmes sont venus après et ont fait la joie des peuples. L’amitié n’est pas histoire de rivalité et ce n’est pas en essayant d’apporter la bonne parole qu’on apporte le plus de sourire. Combien de fois me suis-je dit que sans moi le monde se porterait mieux ! Mais maintenant, à y réfléchir, si je partais là, combien de proches souffriraient à cause de moi. Même elle, cette petite blonde qui tua mes nuits, ruina mes soirées, qui éveilla mes matins en angoisse, même elle serait si triste maintenant qu’elle me connaît, si je n’étais plus là. Et c’est réciproque.
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S’il n’y avait que ça. Mais en plus elle est intelligente et elle réussit.
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A l’inverse, je suis marron partout, je n’ai rien à dire à personne, j’ai des amis à l’autre bout de la France et je ne sors jamais. J’aime ma télé, ma musique, mes bouquins. Et je suis moins intelligente qu’elle.
Le pire c’est ça : l’inconvénient de se sentir laide et seule ne se compense qu’avec la fierté d’être très intelligente et cultivée. Mais voilà : depuis peu, et à cause d’elle, je me sens nulle partout.
Enfin, je me sentais nulle. Car voilà, il faut faire le bilan de ma jeune vie pour s’apercevoir que le bonheur a largement dominé. Ce n’est pas une petite blonde qui va le gâcher ! ! Il faut savoir se relever dans la vie. Je suis tombée il y a quelques instants il me semble, quand j’ai réalisé qu’elle avait tout pour elle et que surtout, elle était aimée de tous. La vierge Marie version suédoise. Alors qu’une grande fifille se promenait toute seule dans les couloirs de la fac, sainte Marie était entourée d’une groupie. Nan, j’exagère, elle avait deux copines. Enfin pour moi c’est pareil, je n’ai pas d’amis. Enfin, je n’en avais pas jusqu’à ce que je décide de m’ouvrir, et c’est là que je me suis relevée… une première fois. Oui parce je suis devenue sa copine, entre autres, et maintenant on est quelques-unes unes à former un petit groupe hétérogène, belles filles, marrantes, toujours de bonne humeur et qui avancent joyeusement dans la vie. Le problème est survenu quand je me suis rendue compte que, décidément elle était plus populaire. Rien à faire. En même temps, je ne parle pas, je ne souris pas, je suis un poster. Forcément, je ne pourrais pas être la plus populaire. Mais que ça m’agace, elle est là, toute souriante et tout le monde la regarde et l’écoute, comme la mère du Messie en gros.
Deuxième chute. C’est là qu’il faut se demander pourquoi ? En effet, j’ai toujours été un peu en retrait mais ce n’est pas par timidité, plutôt par ma propre volonté de me protéger : ma vie amicale n’a été faite que d’amis qui sont partis –par la force des choses, la vie quoi-, forcément il arrive à un moment où on n’en veut plus des amis. Or, je ne me suis jamais plaint de ce retrait et les filles populaires, il y en a des tas, j’en ai connu plein, et jamais elles ne m’ont dérangé. Au contraire, je les aimais bien et c’est tellement agréable de voir des personnes belles et souriantes et intéressantes surtout.
Alors pourquoi celle-là m’a posé un problème ? Je pense que je venais de me relever et que j’attendais beaucoup de choses de cette renaissance, en d’autres points réussie par ailleurs. D’ailleurs, j’ai rapidement remarqué son charisme au sein d’un groupe. Mais au fil des mois, le fait qu’elle l’ouvre a fait que j’ai commencé à me la fermer. Tout simplement parce que je ne suis pas toujours d’accord avec elle et que je me suis confrontée à elle : oh quelle erreur. J’ai trahi une religion, je suis une vraie hérétique. Ce fut là mon malheur. Car qui idolâtrerait un poster plutôt que d’écouter une sainte. Je suis devenue le vilain petit canard.
Bon d’accord, j’exagère encore, je sais qu’on m’apprécie. Mais avec elle, c’est plus pareil. C’est comme si on était entrée en rivalité.
C’est là que je me relève une deuxième fois. Car qui dit rivalité, dit potentiel égal. Donc je suis à sa hauteur. Mon Dieu merci, moi aussi je pourrais être canonisée !Alors ma confiance est restaurée. Je vais pouvoir parler comme je veux devant elle, après tout… ce n’est qu’une blonde !
Mais surtout, c’est une copine, et finalement, on passe de bons moments ensemble. Elle me fait rire, et elle sait que je suis attentive à ce qu’elle dit. Et même si elle l’est moins à mon égard, ce n’est pas grave car je n’ai pas absolument besoin d’elle pour me sentir bien. Et qui sait, à force, on deviendra amie, malgré nos « confrontations ». D’ailleurs c’était avec une de mes plus grandes amies, il y a quelques années, que j’eut mes plus belles disputes ! Qui sait ? Ce n’est pas la jalousie ni l’envie qui fera mon succès. C’est en avançant sur mon petit bout de chemin et elle ne pourra que m’aider : sa réussite me motive d’autant plus car au fond de moi, quand j’arrête d’être bête et de me dévaloriser, je sais que je suis tout aussi intelligente, que je suis cultivée, que j’ai des choses à dire (oui, oui !) et j’ai plein de soirées de prévues (lol). Et je n’ai pas les yeux bleus ni les cheveux blonds mais il paraît que je suis la plus belle - les rêves servent à ça-. En tout cas, il faut tenir tête, toujours savoir se relever, souffler sur la petite mèche d’effort, relever les manches, et se jeter dans le bonheur complet, comme je l’avais toujours fait.
Toute une petite anecdote pour voir que la vie ce n’est pas ça : regarder les autres et pleurer, toujours se comparer. Le bonheur est ailleurs. Marie restera toujours sainte mais bon nombre d’hommes et de femmes sont venus après et ont fait la joie des peuples. L’amitié n’est pas histoire de rivalité et ce n’est pas en essayant d’apporter la bonne parole qu’on apporte le plus de sourire. Combien de fois me suis-je dit que sans moi le monde se porterait mieux ! Mais maintenant, à y réfléchir, si je partais là, combien de proches souffriraient à cause de moi. Même elle, cette petite blonde qui tua mes nuits, ruina mes soirées, qui éveilla mes matins en angoisse, même elle serait si triste maintenant qu’elle me connaît, si je n’étais plus là. Et c’est réciproque.
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mercredi 7 mars 2007
IF... un de mes poèmes favoris, pour ne jamais baisser les bras
If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you;
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, not talk too wise;
If you can dream - and not make dreams your master;
If you think – and not make thoughts your aim;
If you can meet with Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools;
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build’ em up with worn-out tools;
If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: “Hold on!”
If can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings – not lose the common touch;
If neither foes nor loving friends can hurt you;
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds’ worth of distance run –
Yours is the Earth and everything that’s in it,
And – which is more – you’ll be a Man, my son!
Rudyard Kipling
Are losing theirs and blaming it on you;
If you can trust yourself when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting,
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, not talk too wise;
If you can dream - and not make dreams your master;
If you think – and not make thoughts your aim;
If you can meet with Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools;
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build’ em up with worn-out tools;
If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: “Hold on!”
If can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings – not lose the common touch;
If neither foes nor loving friends can hurt you;
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds’ worth of distance run –
Yours is the Earth and everything that’s in it,
And – which is more – you’ll be a Man, my son!
Rudyard Kipling
mercredi 20 décembre 2006
Nomade
Puisque la neige tombe et le sable brûle
Et qu’au gré du vent tu avances
Une bulle d’eau, une vague qui se jette
Et tu abandonnes tout en silence
Les toits sont tous les mêmes pour toi
Malgré tous mes je t’aime pour toi
lire
Puisque les nuages grondent et la ville dort
Et que les gens qui passent ne sourient pas
Un trottoir mouillé, une hirondelle dehors
Et tu la suis sans même te retouner
Que des plumes pour t’endormir tout seul
Sans laisser mot, mais une femme toute seule
Puisque l’horizon passe du bleu au noir
Les jours deviennent inlassablement nuits
Et le temps avance qui danse sur le monde
Qui te fais fuir de l’immobile d’ici
Et même si l’orage est éphémère, il vire toujours
Toi, tu n’attends jamais et tu chavires toujours
Parce qu’après la nuit, le soleil se lève
La vie est longue malgré tout et que c’est beau
Reviendras-tu ici un jour pour prendre
Une fleur, une plume, une bulle d’eau
Me la donner et me donner ta main
Me la donner et te donner enfin.
retour
Et qu’au gré du vent tu avances
Une bulle d’eau, une vague qui se jette
Et tu abandonnes tout en silence
Les toits sont tous les mêmes pour toi
Malgré tous mes je t’aime pour toi
lire
Puisque les nuages grondent et la ville dort
Et que les gens qui passent ne sourient pas
Un trottoir mouillé, une hirondelle dehors
Et tu la suis sans même te retouner
Que des plumes pour t’endormir tout seul
Sans laisser mot, mais une femme toute seule
Puisque l’horizon passe du bleu au noir
Les jours deviennent inlassablement nuits
Et le temps avance qui danse sur le monde
Qui te fais fuir de l’immobile d’ici
Et même si l’orage est éphémère, il vire toujours
Toi, tu n’attends jamais et tu chavires toujours
Parce qu’après la nuit, le soleil se lève
La vie est longue malgré tout et que c’est beau
Reviendras-tu ici un jour pour prendre
Une fleur, une plume, une bulle d’eau
Me la donner et me donner ta main
Me la donner et te donner enfin.
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mercredi 19 octobre 2005
Craindre la mort
Qu’est-ce qui fait que l’on ait peur de l’avenir ? Est-ce la peur de la future vie qui nous attend de pied ferme ou est-ce la peur d’une mort certaine, qui nous attend d’un pied encore plus ferme ?
C’est peut-être les deux mais pourquoi devrait-on avoir peur ? Comme quand on peur du noir, en fait, c’est l’inconnu.
lire
Mais pourquoi a-t-on peur de l’inconnu ? Après tout, il peut être super. Peut-être que la vie future est géniale, peut-être que la mort, c’est génial. Après tout, puisque l’on ne sait pas, pourquoi s’attend-on au pire ou tout simplement pourquoi n’acceptons pas le destin et sommes soumis au pessimisme. C’est vrai, on se dit, « merde alors, je vais mourir ». Mais on pourrait se dire, « chouette alors, je vais mourir ». C’est vrai, peut-être que la mort n’est qu’un moment de l’univers, comme la vie, ou que ce n’est qu’un événement comme le mariage. Pourquoi tout serait tout noir et tout vide ? Et même si cela l’était, pourquoi serait-ce ennuyeux ? Peut-être que le vide est plus agréable que le plein vital.
Que sait-on, comment peut-on juger ?
C’est ce sentiment d’appréhension qui est bizarre. On appréhende un jour d’examen, et puis finalement ça se passe super bien et on devient très bon en la matière. Et même si ce jour d’examen se passe mal, il y a le jour d’après, et ce peut être encore mieux. Un échec n’est pas une finalité, il y a un après et ce peut être encore meilleur. Et si c’est pire, demande-t-on ? Alors la mort n’entrerait-elle pas dans ce jeu pour faire que ce soit meilleur ? La mort n’est peut-être pas une finalité, juste un passage. C’est la fin de la vie mais c’est peut-être le début de quelque chose d’autre, innommable, et bien mieux.
Forcément, ce peut être pire mais pourquoi avons-nous toujours tendance à penser que ce sera moins bien. On aime tant la vie ? C’est peut-être une réponse.
Mais on peut faire l’analogie avec la vie elle-même. Combien de fois dit-on, c’est le meilleur jour de ma vie et finalement il y a toujours un autre jour pour que l’on répète cette phrase. C’est peut-être pareil avec la mort : on se dit, c’est si bon la vie…et peut-être qu’on se dira, c’est si bon la mort.
Je ne fais pas une apologie de la mort. J’aime la vie et je ne désire pas mourir. C’est juste que j’essaie de raisonner pour ne pas qu’on soit si angoissé par l’idée de la mort.
Que pensent les personnes qui sont plus près de la mort par leur âge ? Je n’en ai jamais entendu qui aient dit qu’ils en avaient peur, ni qui aient dit que la mort est le repos. Ce sont peut-être vraiment les plus sages…la vie est fatigante et au bout du compte, la mort, le repos est mieux…
Cependant quoi que l’on puisse dire, on ne le sera jamais de notre vivant. Personne ne pourra témoigner des biens faits (ou le contraire) de la mort. Et c’est ça le pire pour l’homme. Car s’il savait ce qu’était la mort, même si pire que la vie, il ne la craindrait pas autant. Je le pense car on craint moins la douleur quand on s’y attend que quand on ne s’y attend pas. L’anticipation nous permet d’avoir moins peur. Et comme nous ne pouvons pas anticiper la mort, nous en avons peur. Surtout qu’elle frappe sans que personne ne s’y attende. On ne prévoit pas la mort comme on prévoit son mariage. L’homme a besoin de prévoir et c’est pour ça qu’il n’aime d’autant pas l’idée de la mort.
En somme la mort, et le rapport que l’on a avec elle, est complexe et assez difficile à expliquer et à résumer.
Mais là où je voulais en venir c’est que, il faut essayer d’arrêter de craindre la mort. Comme je l’ai déjà dit, elle est peut-être superbe. Alors cessons d’y penser et profitons de la vie, car elle aussi est superbe.
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C’est peut-être les deux mais pourquoi devrait-on avoir peur ? Comme quand on peur du noir, en fait, c’est l’inconnu.
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Mais pourquoi a-t-on peur de l’inconnu ? Après tout, il peut être super. Peut-être que la vie future est géniale, peut-être que la mort, c’est génial. Après tout, puisque l’on ne sait pas, pourquoi s’attend-on au pire ou tout simplement pourquoi n’acceptons pas le destin et sommes soumis au pessimisme. C’est vrai, on se dit, « merde alors, je vais mourir ». Mais on pourrait se dire, « chouette alors, je vais mourir ». C’est vrai, peut-être que la mort n’est qu’un moment de l’univers, comme la vie, ou que ce n’est qu’un événement comme le mariage. Pourquoi tout serait tout noir et tout vide ? Et même si cela l’était, pourquoi serait-ce ennuyeux ? Peut-être que le vide est plus agréable que le plein vital.
Que sait-on, comment peut-on juger ?
C’est ce sentiment d’appréhension qui est bizarre. On appréhende un jour d’examen, et puis finalement ça se passe super bien et on devient très bon en la matière. Et même si ce jour d’examen se passe mal, il y a le jour d’après, et ce peut être encore mieux. Un échec n’est pas une finalité, il y a un après et ce peut être encore meilleur. Et si c’est pire, demande-t-on ? Alors la mort n’entrerait-elle pas dans ce jeu pour faire que ce soit meilleur ? La mort n’est peut-être pas une finalité, juste un passage. C’est la fin de la vie mais c’est peut-être le début de quelque chose d’autre, innommable, et bien mieux.
Forcément, ce peut être pire mais pourquoi avons-nous toujours tendance à penser que ce sera moins bien. On aime tant la vie ? C’est peut-être une réponse.
Mais on peut faire l’analogie avec la vie elle-même. Combien de fois dit-on, c’est le meilleur jour de ma vie et finalement il y a toujours un autre jour pour que l’on répète cette phrase. C’est peut-être pareil avec la mort : on se dit, c’est si bon la vie…et peut-être qu’on se dira, c’est si bon la mort.
Je ne fais pas une apologie de la mort. J’aime la vie et je ne désire pas mourir. C’est juste que j’essaie de raisonner pour ne pas qu’on soit si angoissé par l’idée de la mort.
Que pensent les personnes qui sont plus près de la mort par leur âge ? Je n’en ai jamais entendu qui aient dit qu’ils en avaient peur, ni qui aient dit que la mort est le repos. Ce sont peut-être vraiment les plus sages…la vie est fatigante et au bout du compte, la mort, le repos est mieux…
Cependant quoi que l’on puisse dire, on ne le sera jamais de notre vivant. Personne ne pourra témoigner des biens faits (ou le contraire) de la mort. Et c’est ça le pire pour l’homme. Car s’il savait ce qu’était la mort, même si pire que la vie, il ne la craindrait pas autant. Je le pense car on craint moins la douleur quand on s’y attend que quand on ne s’y attend pas. L’anticipation nous permet d’avoir moins peur. Et comme nous ne pouvons pas anticiper la mort, nous en avons peur. Surtout qu’elle frappe sans que personne ne s’y attende. On ne prévoit pas la mort comme on prévoit son mariage. L’homme a besoin de prévoir et c’est pour ça qu’il n’aime d’autant pas l’idée de la mort.
En somme la mort, et le rapport que l’on a avec elle, est complexe et assez difficile à expliquer et à résumer.
Mais là où je voulais en venir c’est que, il faut essayer d’arrêter de craindre la mort. Comme je l’ai déjà dit, elle est peut-être superbe. Alors cessons d’y penser et profitons de la vie, car elle aussi est superbe.
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mardi 18 octobre 2005
Entre froid et chaud
Un petit délire
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Beau temps sur la planète R****. Mais en fait c’est un temps bizarre. Il ne fait ni chaud, ni froid. Quand il fait chaud, on n’est comme dans du coton et quand il fait froid on tremble comme si on était enfermé dans un congélateur.
Je n’aimerais pas être enfermée dans un congélateur. Je ne pense pas que les sensations soient agréables au bout d’un moment. D’ailleurs, pas la peine d’attendre un moment : il suffit juste de rentrer dans un congélateur et on se croit sous un blizzard au pôle Nord, bien que je ne sois pas sûre qu’il y ait souvent des blizzards au pôle nord.
Je n’aimerais pas être dans un blizzard au pôle nord de toutes les façons, avec pour seul ami un ours blanc qui n’a pas mangé depuis quatre mois. Je ne pense pas que sa compagnie me serait agréable non plus. Je pense que soit, trop pétrifiée par la peur et surtout par le froid polaire, je me ferais déchiqueter sur place avec pour seule défense mon cri perçant à travers le vent glacial, soit, courageuse et réchauffée par un instinct de survie, je courrais, courrais, courrais, à travers les plaines gelées de l’Arctique. Quoi qu’il en soit, ça ne me plairait pas de me retrouver là du tout.
D’un autre côté, si on m’assurait que je n’aurais jamais froid et que je ne serais jamais mangée par un ours polaire, qui jouerait plutôt le rôle du gros nounours protecteur durant mon sommeil, un peu comme le yeti Georges de la pub, et bien je voudrais bien aller visiter le pôle nord. Ce doit être fantastique. Evidemment, il faudrait aussi que ce soit pendant la période où je puisse voir le soleil… Ce doit être magnifique. Tout ce paysage blanc et figé, qui, par son étendue et sa pureté, ne fait craindre ni l’infini, ni même la mort puisqu’on a la sensation d’être éternel.
Cependant, même si je ne meurs que dans 60 ans, je pense que je ne verrais jamais le pôle nord. D’une part, parce qu’il fait donc très froid et les ours blancs ne sont pas les meilleurs amis de l’Homme, d’autre part parce que si j’y vais un jour, ce sera le jour où je serais téméraire enfin et que j’aurais les moyens de faire une telle excursion. Mais en attendant ce jour-là, malheureusement il semble que la planète va changer et que le pôle nord ne sera plus ce qu’il est aujourd’hui… peut-être que le terme polaire ne désignera plus le même paysage et le même climat…
C’est bien triste tout ça, n’est-ce pas ? ? Mais que fait-on pour changer ? Presque rien. Il existe déjà des microclimats dans les grandes métropoles. L’air se réchauffe, les arbres se font abattre et les Hommes continuent de jeter leur déchet dans l’atmosphère pollué de notre pauvre belle planète. La fonte des glaces est annoncée, les cyclones se multiplient et les saisons ne consistent plus qu’en une pluie qui tombent sans cesse ou des terres qui sèchent sans fin.
Que fait-on, nous, automobilistes, utilisateurs de bombes multiples telles que aérosol de laque et de parfum de toilettes, tueurs de plantes vertes, travailleurs d’usines industrielles, fumeurs écervelés de tabac et j’en passe, que fait-on ? Pour améliorer tout ce carnage atmosphérique ?
On ralentit, oui au lieu de rouler à 115km/h, on roule à 105km/h, mais c’est plus par peur des radars que pour l’intérêt de l’environnement. On a jeté les bombes lacrymogènes mais on achète toujours plus d’encens, on achète des bonzaïs à notre intermarché mais on abat toujours plus d’arbres d’Amazonie, on manifeste contre le nucléaire mais…voilà le résultat.
Tant pis. On verra bien, dans 20 ans, même dans 10 ans. Il y a 10 ans, moi je voyais mon pré en face de chez moi avec les vaches et j’étais heureuse.
Aujourd’hui, je vois des immeubles et des voitures fumantes mais bon, je suis heureuse quand même. C’est ça le grand malheur de l’humanité !
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Beau temps sur la planète R****. Mais en fait c’est un temps bizarre. Il ne fait ni chaud, ni froid. Quand il fait chaud, on n’est comme dans du coton et quand il fait froid on tremble comme si on était enfermé dans un congélateur.
Je n’aimerais pas être enfermée dans un congélateur. Je ne pense pas que les sensations soient agréables au bout d’un moment. D’ailleurs, pas la peine d’attendre un moment : il suffit juste de rentrer dans un congélateur et on se croit sous un blizzard au pôle Nord, bien que je ne sois pas sûre qu’il y ait souvent des blizzards au pôle nord.
Je n’aimerais pas être dans un blizzard au pôle nord de toutes les façons, avec pour seul ami un ours blanc qui n’a pas mangé depuis quatre mois. Je ne pense pas que sa compagnie me serait agréable non plus. Je pense que soit, trop pétrifiée par la peur et surtout par le froid polaire, je me ferais déchiqueter sur place avec pour seule défense mon cri perçant à travers le vent glacial, soit, courageuse et réchauffée par un instinct de survie, je courrais, courrais, courrais, à travers les plaines gelées de l’Arctique. Quoi qu’il en soit, ça ne me plairait pas de me retrouver là du tout.
D’un autre côté, si on m’assurait que je n’aurais jamais froid et que je ne serais jamais mangée par un ours polaire, qui jouerait plutôt le rôle du gros nounours protecteur durant mon sommeil, un peu comme le yeti Georges de la pub, et bien je voudrais bien aller visiter le pôle nord. Ce doit être fantastique. Evidemment, il faudrait aussi que ce soit pendant la période où je puisse voir le soleil… Ce doit être magnifique. Tout ce paysage blanc et figé, qui, par son étendue et sa pureté, ne fait craindre ni l’infini, ni même la mort puisqu’on a la sensation d’être éternel.
Cependant, même si je ne meurs que dans 60 ans, je pense que je ne verrais jamais le pôle nord. D’une part, parce qu’il fait donc très froid et les ours blancs ne sont pas les meilleurs amis de l’Homme, d’autre part parce que si j’y vais un jour, ce sera le jour où je serais téméraire enfin et que j’aurais les moyens de faire une telle excursion. Mais en attendant ce jour-là, malheureusement il semble que la planète va changer et que le pôle nord ne sera plus ce qu’il est aujourd’hui… peut-être que le terme polaire ne désignera plus le même paysage et le même climat…
C’est bien triste tout ça, n’est-ce pas ? ? Mais que fait-on pour changer ? Presque rien. Il existe déjà des microclimats dans les grandes métropoles. L’air se réchauffe, les arbres se font abattre et les Hommes continuent de jeter leur déchet dans l’atmosphère pollué de notre pauvre belle planète. La fonte des glaces est annoncée, les cyclones se multiplient et les saisons ne consistent plus qu’en une pluie qui tombent sans cesse ou des terres qui sèchent sans fin.
Que fait-on, nous, automobilistes, utilisateurs de bombes multiples telles que aérosol de laque et de parfum de toilettes, tueurs de plantes vertes, travailleurs d’usines industrielles, fumeurs écervelés de tabac et j’en passe, que fait-on ? Pour améliorer tout ce carnage atmosphérique ?
On ralentit, oui au lieu de rouler à 115km/h, on roule à 105km/h, mais c’est plus par peur des radars que pour l’intérêt de l’environnement. On a jeté les bombes lacrymogènes mais on achète toujours plus d’encens, on achète des bonzaïs à notre intermarché mais on abat toujours plus d’arbres d’Amazonie, on manifeste contre le nucléaire mais…voilà le résultat.
Tant pis. On verra bien, dans 20 ans, même dans 10 ans. Il y a 10 ans, moi je voyais mon pré en face de chez moi avec les vaches et j’étais heureuse.
Aujourd’hui, je vois des immeubles et des voitures fumantes mais bon, je suis heureuse quand même. C’est ça le grand malheur de l’humanité !
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