lire
L’herbe est toujours verte et les trottoirs toujours gris. De ma fenêtre, je peux voir le parc en face, avec ses arbres qui restent étonnamment verts pour un mois d’octobre. Un oiseau vient encore picorer. Comme le ciel est bleu et qu’il ne fait pas froid, je me crois en septembre, quand l’été se termine et qu’il ne reste que les souvenirs de soleil, de rire et de chaleur.
Pourtant, le travail a repris et, chaque matin que l’on regarde par la fenêtre, on pense tristement qu’il faut se préparer et partir travailler, comme la plupart des personnes qui marchent en bas de la rue, l’air renfrogné.
Chaque matin est égal, n’est-ce pas ? Et pourtant… .

Et pourtant, si le ciel est toujours bleu, ce ne sont pas les mêmes oiseaux qui y volent, si l’herbe est toujours verte, ce ne sont pas les mêmes feuilles qui y tombent, si les trottoirs sont toujours gris, ce ne sont pas toujours les mêmes chaussures qui le foulent.
Je regarde chaque matin par ma fenêtre mais je ne vois jamais les mêmes visages. Je ne ressens jamais la même chose qu’hier, je ne ressentirai pas le même chose demain. Chaque matin est différent finalement, et finalement, je ne suis pas triste de me lever à chaque lever de soleil, et de regarder dehors, même la pluie, même le vent, même si les arbres devenaient sombres.
Ce qui compte, c’est que je puisse me lever chaque matin et me dire, wow, je vis et là les gens, en bas, ils vivent alors pourquoi devraient-il être tristes ?
Est-ce que les gens préfèrent déprimer et se laisser prendre par le mauvais côté de la vie ? Ne voient-ils pas que, en regardant par la fenêtre, le ciel est toujours au-dessus de notre tête et quelle que soit la couleur de nos yeux et la couleur des nuages, le ciel reste bleu ? Ne voient-il pas comme il peut être simple d’être heureux, juste en considérant que chaque matin, on se lève et on respire et que la journée même semblable aux autres est peut-être plus riche qu’ils ne l’attendent même sans s’en apercevoir ?
C’est la vie d’aujourd’hui, que la société veuille faire des heureux, que le mot d’ordre soit le bonheur mais que les gens soient malheureux. C’est un choix de vie. Ils ne veulent pas essayer pour certains.
Moi, j’essaie et malgré mes crises d’angoisse, malgré le travail qui m’attend sur mon bureau chaque jour de ma vie qui passe, je regarde par la fenêtre et je suis heureuse
retour
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire